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Florence 1997
J’ai
commencé à faire du volontariat il y a huit ans,
guidée par les Pères Jésuites de la Paroisse de
SS. Nome di Gesù ai Bassi, à Florence. Avec eux, je me suis
rendue pour la première fois au BURKINA FASO, où
j’y ai découvert une réalité inconcevable et
indescriptible.
À Ouagadougou, la capitale du pays, j’ai rencontré
le Prête Don Carlo Donati, de la Paroisse de Maria a Caiano
(Mugello), qui s’occupe depuis longtemps de la livraison de
médicaments et d'autres formes d’assistance.
Maintenant, tous ensemble, nous nous sommes engagés à
aider ce pays, chacun selon ses propres moyens.
Pourquoi ce choix ?
Sans doute à cause de mon empathie naturelle envers les autres, mais
aussi, et surtout, poussée par l’exemple de vie reçu de mon mari durant notre union.
Sa préoccupation la plus grande était celle d'éveiller la
conscience au développement de la dignité humaine.
« Le progrès est inexistant - disait-il toujours- si il
n’est pas à l’origine de la croissance morale
et la prise de conscience de la dignité de l'homme car chaque
homme
digne de ce nom a le devoir d’aider les
nécessiteux, d’où qu'ils viennent et
quelle
que soit la misère dont ils sont affligés ».
Il me semble moralement nécessaire de continuer à transmettre son message et sa mémoire,
C'est pour cette raison que j'ai retroussé mes manches et que je suis
allée au Burkina Faso, selon moi le pays le plus pauvre en ressources de toute l'Afrique.
La population souffre des plus terribles maladies :
Hépatite, tuberculose, lèpre, amibe, malaria, SIDA (33%
de mortalité) mais aussi de gros problèmes de
dénutrition et d' un pourcentage démesuré d'
analphabétisme.
Toutes ces années, nous avons construit des
puits, des écoles, des dispensaires… dans
différentes parties du pays; nous nous occupons en outre de la
livraison directe de médicaments aux missions, de
vêtements et de matériel didactique pour les écoles.
De même, nous gérons les adoptions à
distance favorisant ainsi la scolarisation des enfants. Grâce
à cette
initiative, plus de 2000 enfants entre 6 et 15 ans ont pu
fréquenter l’école (source année 2000).
Malheureusement, et malgré un travail sans relâche,
nous constatons que ce n'est qu'une goutte d’eau dans l'océan, jamais suffisante pour calmer
une grande soif. Nous avons besoin de l’aide de tous.
Je me suis récemment occupée d’un projet de
construction de puits, d'un autre concernant l’agencement de la
maternité de l’Hôpital St.Camille,
à
Ouagadougou (30 lits supplémentaires), du soutien
d’un groupe
de veuves vivant dans des conditions précaires ; de l'envoi de
matériel scolaire pour l’école que nous avions construite et qui porte le nom de « Florentia
» ; de la construction des maisons adaptées aux
handicapés…etc.
Mais chaque fois que je m'y rends… je découvre qu’il y a encore beaucoup de choses à faire...
D'où l'urgence de
créer l’ASSOCIATION DES AMIS DE PIETRO ANNIGONI POUR LA
SOLIDARITE ENTRE LES PEUPLES.
Nous avons établi une cotisation de 100,00 € pour
les membres ordinaires, et une autre à partir de 200,00 € pour les membres bienfaiteurs .
Les cotisations associatives, que j’espère nombreuses,
nous permettront de programmer chaque année de nouveaux projets.
Nous avons déjà en prévision la construction
d’une
école ainsi que la réparation d’une digue
pourvoyant à l’irrigation des cultures du manguier, arbre
fondamental dans l'alimentation des habitants.
L’envie de faire
plus ne nous manque pas, pas plus que les
initiatives, et nous sommes par conséquent convaincus que cette
Association jouera un rôle important dans le domaine de la
solidarité.
Certaine de trouver de l'encouragement positif
à ces initiatives humanitaires, je vous envoie mes meilleures salutations.
Rossella Annigoni
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