Association des amis de Pietro Annigoni pour la solidarité entre les peuples


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Pour toi et avec toi, toujours

"Pietro Annigoni est non seulement le plus grand peintre de ce siècle, mais il est aussi l'égal des plus grands peintres des siècles passés" et "..il restera dans l'histoire de l'art comme le contestataire d'une sombre époque".
Bernard Berenson.
Pietro
Autoportrait, 1945, " tempera grassa " sur toile.

PIETRO ANNIGONI 

Pietro Annigoni naît à Milan le 07 juin 1910. Son père, Ricciardo, est un célèbre ingénieur et sa mère, Thérèse, une américaine originaire de San Francisco (Californie). Pietro est le deuxième des trois fils Annigoni. 
Le cadet, Ricciardo Benedetto, jeune officier dans l'Artillerie, est fait prisonnier par les Allemands au lendemain du 08 septembre 1943 et meurt trois ans plus tard des suites des tortures subies en camp de concentration devant son refus de collaborer. Ce tragique évènement pèsera lourdement dans la vie de Pietro. 
L'aîné, Giovanni, est capitaine dans la Marine et, tout comme leur père, ingénieur.
A Milan, Pietro fréquente le lycée "G.Parini", puis le réputé collège Calchi Taeggi. En 1925, son père est chargé de la mise en place du réseau téléphonique automatique à Florence, où toute la famille s'installe provisoirement. 
Pietro poursuit donc ses études à l'Institut "degli Scolopi" où il obtiendra son baccalauréat de Lettres. C'est sur les bancs de cette école qu'il se lie d'amitié avec Riccardo Noferi, qui deviendra plus tard son secrétaire et confident. A la mort de celui-ci, lui succèdera Palmiro Meacci. En 1928, Pietro, qui fait preuve d'aptitudes exceptionelles en dessin et fréquente l'Ecole Libre du Nu, reçoit l'autorisation de rester à Florence, ce qui lui permet d'entrer à l'Académie des Beaux-Arts. 
Il se diplôme en peinture avec comme enseignant Felice Carena, en sculpture avec Giuseppe Graziosi et en gravure avec Celestino Celestini. Ces années sont déterminantes dans le développement de sa personnalité, alors en constante ébullition. Se manifeste aussi une soif de connaître le monde qui fera de lui un homme d'une très grande culture
A cette époque naissent, ou se consolident, des amitiés importantes comme celles avec le sculpteur Mario Parri, l' homme de Lettres Renzo Simi, l'Historien Carlo De Francovich, le futur Directeur des Beaux-Arts de Trento, Niccolò Rasmo, les Princes Tomaso et Elena Corsini, les Comtes Venerosi Pesciolini, et enfin, le bibliophile Adolf Koshland. 
C'est précisement dans le studio de son ami Mario Parri qu'il fait la connaissance, en 1928, d' Anna Maggini, alors étudiante au Conservatoire Luigi Cherubini. Ils se marient en 1937. Sa relation avec Anna, fondée sur des idéaux communs, est très intense et pleine de contrastes. Tant et si bien qu'en 1954, ils se séparent d'un commun accord mais non sans souffrances. De fait, tout au long de sa vie, Anna restera pour lui une figure de référence, comme en témoignent les émouvantes pages du "Diario" - journal- qu'il lui dédie à sa mort en 1969. 
Ils ont deux enfants :  Benedetto, né en 1939, et Maria Ricciarda, née en 1948. Malgré les aléas familiaux et les longues absences de Pietro, un lien privilégié l'unit à ses enfants. Dans ses dernières volontés, Pietro Annigoni désignera son fils comme ayant été la personne la plus proche  "dans mon aventure en tant qu'homme et artiste...". 
En 1930, il expose pour la première fois à Florence, au milieu d'autres artistes. Deux ans plus tard, il organise avec succès sa première exposition privée dans la Galerie Bellini du Palais Ferroni. En 1932, Ugo Ojetti lui consacre un article mémorable publié en troisième page du quotidien " Il Corriere della Sera " . La même année, Pietro remporte le prix " Trentacoste ". En 1936, son exposition à Milan reçoit un accueil unanime de la part du public et de la critique. 
Entre temps, Pietro continue de cultiver sa passion des voyages en visitant l'Europe, et notamment l'Allemagne où il est particulièrement inspiré par la peinture nordique de la Renaissance. Les gouaches réalisées  pendant ses voyages et ses longues promenades dans la campagne, témoignent d'un rare talent dans l'habileté à cueillir l'aspect le plus profond de la nature, qu'il interprète avec une extrême sensibilité sans jamais la dissocier d'une présence humaine. Anticonformiste aux idées libérales, opposé à toute forme de totalitarisme, ses implications directes dans le monde de la politique diminuent au fil des années tant il est déçu par les compromis et l'absence de rigueur morale qui accompagnent le retour de la démocratie. Durant cette même période, et pour des motifs analogues, Pietro Annigoni se détache peu à peu du monde de la culture officielle, dont il avait été jusque lors un ardent partisan. En 1947, avec Giorgio Sciltian, Xavier et antonio Bueno, Alfredo Serri et d'autres personnalités, il signe le Manifeste "dei Pittori Moderni della Realtà". 
A travers ce Manifeste, le groupe se déclare ouvertement opposé aux différents mouvements de l'art informel alors naissant. Cependant, seul Annigoni restera fidèle jusqu'à la fin à ses principes, défendant sans relâche l'art figuratif qui, pour lui, amant de l’œuvre de Benedetto Croce, coïncide avec la défense de l'intégrité humaine, privilégiant l'éthique avant l'esthétique

C'est précisément entre 1945 et 1950, malgré la tourmente émotive et culturelle, qu'Annigoni réalise certaines de ses oeuvres les plus importantes et les plus connues au monde. La clé de l'interprétation du témoignage d'Annigoni se trouve sans aucun doute dans sa conception aristocratique du sens du devoir et de la responsabilité propre étendus au monde de l'art.  Raison pour laquelle se forme autours de lui et de son atelier (Bottega) , une école de type Renaissance, entièrement gratuite et librement fréquentée par divers artistes , nombre d'entre eux depuis lors célèbres, tels Luciano Guarnieri, Marcello Tommasi, Romano Stefanelli, Nelson H. White, Fernando Long, Timothy Widborne, Silvestro Pistolesi, Dawn Cookson, Antonio Ciccone, Ben Long, Douglas Anderson et tant d'autres. En 1949, la commission de la Royal Academy de Londres expose des tableaux choisis par Annigoni lui-même: c'est le début d'une renommée mondiale. 
A Londres, il exposera souvent : chez Wildenstein (en 1950 et 1954), chez Agnew (en 1952 et 1956), à la Federation of British Artists (en 1961), à la Upper Grosvenor Galleries (en 1966), sans compter sa régulière participation aux expositions de la Royal Academy.
D'autres expositions de reliefs sont celles présentées à la Galerie des Beaux-Arts à Paris en 1953,  chez Wildenstein à New-York, en 1957 et 1958, au Brooklyn Museum de New-York en 1961 et au California Palace of the Legion of Honor à San Francisco en 1969. Parmis les expositions personelles qui se tinrent en Italie, sont particulièrement importantes celles de Turin, Rome, Verone, Brescia, Montecatini Terme, Bergame, Rovereto, et, par l'ampleur de leurs succès, les deux expositions réalisées à Milan, à la Galerie Cortina (1968) et à la Galerie Levi (1971).
Durant toute son existence sa passion des voyages ne faiblira jamais, le portant d'un bout à l'autre du globe: Inde, Afrique du Sud, Iran, Mexique, Amérique du sud, toujours à la recherche d'émotions, de cultures et de paysages différents qu'il cueille avec un exceptionnel esprit de synthèse dans ses esquisses et dessins, ainsi que dans son carnet de voyages, "Diario", d'où émerge un singulier talent d'écrivain.
C'est au cours d'un de ses voyages, en 1966, sur le paquebot "Raffaello", qu'Annigoni fait la connaissance de Rossella Segreto. C'est le début d'un grand amour qui se conclu par un mariage en 1977. Pietro trouve en Rossella une précieuse collaboratrice qui, avec Ugo Ugolini et les élèves de toujours, le suivra dans ses ultimes grands cycles de fresques. 
Les personnages les plus célèbres de ce siècle ont posé pour lui. Le magazine "Time" lui consacre pas moins de sept couvertures. Les portraits de la Maison Royale d'Angleterre sont parmis les plus célèbres. Le dernier portrait réalisé est celui de son épouse Rossella Segreto. Entre 1966 et 1988 se situe une des périodes les plus significatives de la production artistique du Maestro. Ses oeuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde dont la Galerie des Offices et la Galerie d'Art Moderne du Palais Pitti, à Florence ; le Metropolitan Museum of  Art (MoMa) de New-York; 
la collection Royale du château de Windsor et la National Portrait Gallery de Londres ; les musées du Vatican à Rome, etc...
Ses grandes compositions allégoriques (il Cinciarda, il Sermone della Montagna, la Lezione, Vita, le Solitudini, il Palladio) suscitent de toutes parts des réactions d'admiration, quelquefois proches du fanatisme ou, au contraire, un refus exaspéré.
Homme et artiste doté d'un grand charisme, né dans un siècle de grandes révolutions et contestations, son habileté technique unique au monde lui a permis de réaliser aussi bien des oeuvres immenses que des gravures de petites tailles. Il a voulu en toute conscience vouer son art à défendre la place centrale qu'occupe l'homme, ainsi que sa transcendance, présageant ainsi avec une clairvoyance presque prophétique, son déclin imminent.
Ses fresques du couvent de San Marco à Florence, dans l'église de San Michele Arcangelo à Ponte Buggianese, dans l'Abbaye de Montecassino, dans la Basilique de Saint Antoine à Padoue, au siège de la Fondation Stillman à Wetherfield, Connecticut, Etats-Unis, sont en grande partie inspirées à des sujets sacrés et re-proposent, dans une intérpretation plus moderne, la grande tradition  de la Renaissance, révélant le talent et l'intuition qui sont le patrimoine propre aux hommes supérieurs.
A Florence, chez la Comtesse Margherita Venerosi Pesciolini, on peut également admirer une oeuvre de "tempera muraria". Bernard Berenson a dit de lui " Pietro Annigoni est non seulement le plus grand peintre de ce siècle, mais il est aussi l'égal des plus grands peintres des siècles passés " et "...il restera dans l'histoire de l'art comme le contestataire d'une sombre époque... ".
Parmis toutes les reconnaissances honorifiques et académiques attribuées à Annigoni, en Italie et à l'étranger, on retiendra celle de Chevalier de la Grande Croix du Mérite de la République Italienne et celle de Chevalier de l'Ordre Civil de Savoie. Au terme d'une longue maladie, durant laquelle il reçoit le tendre réconfort de sa femme Rossella, de ses enfants Benedetto et Maria Ricciarda, et des amis les plus chers, Pietro Annigoni s'éteint le 28 octobre 1988, à Florence. 
Il repose au Cimetière Monumental " delle Porte Sante di San Miniato a Monte ".

Calendrier des celebrations 1910 - 2010 Centenaire de la naissance


Les oeuvres de Pietro Annigoni a Villa Bardini

Un lieu d'exposition permanent est consacré a Pietro Annigoni dans le cadre enchanteur de Villa Bardini.  Regarder la video

Rossella
Rossella Annigoni, 1983, " tempera grassa " peinture sur bois (détail).

Association

L'Association agit dans le respect des enseignements culturels et humains du Maestro Pietro Annigoni. Elle souhaite tout particulièrement, à travers des gestes concrets de solidarité et de coopération, mettre en exergue la grande sensibilité humaine qui a marqué la vie et l'oeuvre du Maestro.


Associazione Amici di Pietro Annigoni per la Solidarietà tra i Popoli
via maggio 26 50125 Firenze Onlus c.f.: 94060920488
mail: ass.annigoni@tin.it